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lundi 27 novembre 2017

Cartagena

Après quelques jours dans la montagne nous sommes allés visiter Cartagena, à 4,5 h de bus de Santa Marta.
Paradoxalement Cartagena, avec ses remparts, ses maisons aux balcons de style colonial, ses vieilles et belles bâtisses, paraît être plus ancienne que Santa Marta. Il n'en ait rien. Santa Marta est la première ville crée après l'arrivée  des Espagnols. Pressés qu'ils devaient être pour récupérer l'or et les émeraudes ils n'ont pas construit de défenses autour de la ville. Ce qui devait arriver arriva et la ville fut plusieurs fois prise, détruite et reconstruite. Les rues y sont bien tracées, parallèles ou perpendiculaires entre elles, et portent des numéros et non des noms.


La rue la plus commerçante, en plus des magasins des étals, divers et variés, bordent le côté extérieur des trottoirs. Les voitures et les bus tentent de circuler à grands renforts de coups de klaxon , auxquels se rajoutent les sonos des vendeurs de CD. C'est vivant !

Cartagena est partagée entre le centre historique et la partie moderne pleine de buildings. À part une photo de loin, nous ne porterons pas beaucoup d'attention à ce qui ressemble aux villes modernes.

Par contre nous passerons 3 jours à nous perdre dans les petites rues du centre historique, coincé entre les remparts. C'est d'ailleurs de ces remparts que la photo ci-dessus a été prise.

Les rues sont étroites, changent de nom à chaque croisement et présentent de belles façades percées par des portes monumentales qui s'ouvrent sur des jardins aussi magnifiques que secret.
Nous passerons du temps à la recherche du bon restaurant typique, à écouter et admirer les danseurs de salsa au bar Donde Fidel....
Nous nous prêterons également au tour en calèche. En soirée, 40 mn de visite commentée, en espagnol. Malgré les 2 jours de balade nous avons découvert des quartiers où nous n'étions pas passés. Le lendemain nous sommes revenus dans ces endroits pour les mieux découvrir.
Pour en voir plus cliquer sur ça https://youtu.be/PVB2u1EI3_w
 Les habitants y sont très accueillants, rares sont ceux qui parlent Français, mais avec un peu d'anglais  et quelques mots en espagnol nous arrivons à échanger. Chaque commerce ou restaurant ont des personnes qui vantent leurs produits pour attirer les chalands.
3 musées peuvent être visités, celui de l'or, celui des émeraudes et celui de l'inquisition. Le bateau est plein, pas une place pour un petit caillou et encore moins pour une machine de torture. Du coup nous nous contenterons de jeter un oeil dans les halls d'entrée.
La Colombie n'est pas un pays riche, même si la fin des hostilités avec les FARC ou autres organisations mafieuses et paramilitaires a marqué le début d'un renouveau.
La classe moyenne y est très peu représentée et les pauvres sont nombreux. À chaque sortie ou entrée des villes il y a des successions de bidonvilles assez effarantes. De toutes petites cabanes en parpaings ou en planches, coincées entre la route et les marécages. Insalubrité garantie !

Nous avons eu un peu de pluie à Cartagena les 2 derniers jours et comme les rues ne sont pas vraiment équipées de tout-à-l'égout le niveau d'eau dans les rues monte après quelques heures. Lorsque nous sommes allés prendre notre bus de retour, Nicole avait de l'eau jusqu'aux genoux. Bien sûr un peu moins haut pour Michel !
Pour en voir plus cliquer sur le lien suivant https://youtu.be/ewp9vWGlInA

Au retour vers Santa Marta, du bus nous avons pu voir que l'eau recouvrait une partie les bidonvilles. Heureusement qu'il ne fait pas froid. Dans cette humidité ambiante, l'eau mélangée aux ordures et autres rejets, nous ont tristement choqués....

Notre hôtel, un B&B, était bien placé dans le quartier de Getsemani à 2 mn du centre historique. Beaucoup de vie et d'activité dans cet endroit. Beaucoup de boutiques ambulantes sur les troittoirs avec des activités regroupées comme dans un souk. Le nombre de mini ateliers de réparations des smartphones y est impressionnant. Nous avons même pu y trouver une protection de l'un de nos iPad2. Ailleurs, dans des endroits "plus évolués", impossible de trouver des protections pour de si vieux iPads. Les vendeurs étaient désolés de nous annoncer qu'il nous serait impossible d'en trouver car il ne s'en fabrique plus...!
Pour aller de notre hôtel au centre historique nous traversions un parc où une allée est réservée aux bouquinistes.
Les cases sont en inox, toutes pareilles et nombreuses, il y en a au moins autant qu'à Paris !

4 jours bien agréables mais comme à chaque fois nous étions heureux de nous retrouver sur le bateau.
Côté mer et côté terre depuis le bateau.
Nous avons rencontré d'autres voyageurs qui passeront le canal de Panama début 2018. Ambiance très sympathique avec une demi-douzaine de bateaux.
Nous devrions être nombreux à nous retrouver aux San Blas pour les fêtes de fin d'année. Ça va être la teuf !

Prenez soin de vous, on vous embrasse.

Que le soleil soit avec vous !

dimanche 12 novembre 2017

La Sierra Nevada

Nous avons commencé notre découverte de la Colombie, hors le littoral, par le plus grand massif montagneux côtier au monde, dont le plus haut sommet culmine à 5775 m et se trouve à 45 km de la côte.

Le point de ralliement ou de tous les départs se trouve à Minca. Petit village à moins de 20 km de Santa Marta. L'activité y est fébrile et fait penser à l'ambiance du Port d'Anvalira en Andorre. Sans les commerces ni la neige. Le tourisme est en pleine explosion ici. Les hôtels sont nombreux et il s'en crée régulièrement de nouveaux.
Nous avions préparé nos sacs à dos la veille afin de pouvoir partir avant la chaleur.
Chaussures de marche obligatoires car nous allons crapahuter dans la montagne sur des chemins plus ou moins carrossables et humides.

Un taxi hélé tout à côté de la marina nous y a emmenés en moins d'une heure.
Si si, Michel a réussi à y loger sa carcasse...

Le bâtiment que l'on voit sur la photo est celui de la coopérative des 80 motos taxis. Il y a également une coopérative pour les 25 jeeps. Avec les chauffeurs de bus ce n' est pas loin de 150 personnes qui sont dévolues à transporter les touristes à pied d'oeuvre par des pistes complètement défoncées et bien glissantes.
Minca un joli petit village

Il y a même une boulangerie, créée par un français produisant d'excellents pains au levain. On y déguste également de très bons cafés. 

Malgré les montées bien raides, les virages en épingle à cheveux, les ornières, les petites marches les 3/4 d'heure de tout terrain se sont passés en douceur. Chapeau aux pilotes !

Nous avons utilisé 3 motos, une pour nos sacs et 2 autres pour nous.


Le sourire de mon pilote est engageant, la moto un peu moins par rapport au standard de l'enduro.

Nicole a été beaucoup plus à l'aise que Michel. Sa position de passager n'est pas celle qu'il préfère. D'autant que la technique de franchissement est très différente que celle utilisée avec une vrai moto d'enduro et sans passager. Là, pas de coup de gaz pour soulever la roue avant et passer un trou ou une marche. Pas d'appui non plus sur le bord relevé du virage pour sortir avec de l'élan et garder une bonne motricité. Pas de jambe tendue à l'interieur du virage non plus. Tout au ralenti, avec un sens de l'équilibre remarquable. Avec ces petites motos, leur moteur discret et un passager de 90 kg c'est vraiment la bonne méthode et elle nous a menés à bon port sans difficulté apparente.

Nous avions choisi d'aller à Casas Viejas sur les conseils de notre ami Patrice du Bistrot de Paris à Bonaire. Bonne pioche, l'établissement est superbe et l'environnement grandiose.


Les couchages se répartissent entre 2 chambres doubles et des dortoirs. Les chambres étaient prises nous avons eu droit à un dortoir tout à fait correct, avec une bonne literie. Les colombiens ne sont pas grands et les indiens sont petits. Ce n'est pas le cas de Michel dont les pieds dépassaient du lit...! Bon en fait très peu différent de l'époque où nous étions pensionnaires, mais c'était il y a quand même pas mal d'années.

Les pensionnaires sont des jeunes, 20 à 30 ans, écolos, végétariens, fumeurs de shit et venant de multiples pays. Nous avons eu 4 jeunes basques français dont l'une étudie à Bogota pour un cycle de 6 mois en psychologie et un couple de voyageurs comme nous que nous avions déjà rencontrés à la marina et sur des mouillages précédents. Du coup nous avons sympathisé avec Cécile et Sylvain qui sont de nationalité Québécoise. Ils vont aussi en Polynésie et avons le même programme pour plusieurs mois.
Casas  Viejas est un établissement récent, crée par 3 jeunes français en 2016, 1 fille Charline avec qui nous avons beaucoup échangé et 2 gars, de 28 à 30 ans. Leur projet est tourné vers le développement durable, le partage,... Ils ont racheté, à une ferme de café, des anciens bâtiments, vieux de 120 ans, qui hébergeaient les cueilleurs de café en saison de novembre à début janvier.
Le ferme de café exerce toujours sont activité et collabore avec Casas Viejas qui ont créé, dans les locaux de traitement du café une petite restauration pour les visiteurs de la ferme. Celle-ci proposant une visite, payante mais très intéressante, de leurs installations et du process d'élaboration des grains, de la plante à l'expédition.

Les grains séchés avant emballage et expédition. Seule une petite partie de la production est torréfiée pour la consommation locale.

Si nous avions le choix entre 3 petits déjeuners différents, dont l'un avec du becon, le déjeuner et le dîner ont un plat unique. À chaque repas on nous a demandé si nous étions végétariens et malgré notre réponse négative nous n'avons jamais eu de viande, du poisson tout de même mais toujours succulent et joliment présenté.

Des balades accompagnées ou non sont proposées depuis l'hôtel. Les marches sont un peu difficiles au début car nous avons perdu l'habitude de marcher. Heureusement la forme revient vite et nous étions plus à l'aises chaque jour.


Nous avons eu de la chance les 3 premiers jours car la pluie attendait que nous soyons rentrés pour tomber. Par contre le quatrième jour il est tombé des trombes d'eau dans un bel orage.
Les lumières sont celles de Santa Marta. Merci à Charline pour nous avoir donné cette magnifique photo.
L'établissement est récent mais correspond à un besoin "d'authenticité". De ce fait le démarrage est bon et déjà des développements sont engagés, pour plus de chambres, des logements des employés, un spa, etc...

Nous avons eu droit à une séance spirituelle avec une tribu des indiens Wiwas, qui vivent encore de façon ancestrale, même si le progrès les a atteint.
Ils étaient là pour nettoyer les lieux des mauvais esprits et retrouver de bonnes énergies. Nous avons eu droit à une petite cérémonie de communion entre tous.... Bon Michel se sentait un peu handicapé, ne sachant pas ce qu'était un environnement avec de bonnes, ou mauvaises ou positives énergies. Ce n'est pas le cas de tous les pensionnaires, dans leurs conversations ils faisaient part de leur sensation de positives énergies dans ce lieu magnifique...
En fait c'est le copain de Charline, Philippe qui a rencontré un des éléments de la tribu et avec lequel il a sympathisé. Tous les 2 ont réfléchi sur ce qu'ils pourraient faire en commun. Philippe a donc créé El Mundo Nuevo il y a 2 ans, un établissement de type auberge de jeunesse où la tribu d'indiens participe. L'hôtel est peut-être un peu plus radical et un peu moins cosy. Pas de viande, que du végétarien, même pas de lait pour le petit déjeuner. Pas d'eau chaude, pas de salle d'eau, juste 2 douches et des lavabos en plein air et tous les gens qui y travaillent ont le même salaire, sans différence de hiérarchie. La maman de Philippe (Valérie) est présente et s'active pour créer un peu plus de confort et apporter des réponses aux attentes des clients, moins radicaux. Par contre l'ensemble de l'établissement est très joli, bien décoré et dans un environnement enchanteur.
La vue quand on est sur le trône....! En bas le village de la tribu des indiens qui participent à la vie de El Mundo Nuevo.

Valerie, la maman de Philippe, Charline la co-créatrice de la Casas Viejas et Philippe le créateur de El Mundo Nuevo, avec lesquels nous avons passé une excellente soirée. Ce fut une belle rencontre !
Nous sommes allés à El Mundo Nuevo avec nos amis Cécile et Sylvain en jeep, le lendemain du gros orage. La pluie avait très fortement raviné la piste, des éboulements rétrécissaient le passage. Impressionnant quand c'est le côté précipice qui s'est écroulé ! Là aussi le pilote était à la hauteur et nous sommes arrivés à bon port, même si parfois personne n'osait parler dans les franchissements délicats. Le pilote était d' ailleurs encore un francais installé en Colombie.

C'est depuis El Mundo Nuevo que nous sommes allés visiter la ferme de cacao, La Candelaria. À peine plus d'un 1/4 h de marche, que nous ferons sous une bonne pluie au retour.
L'arbre de cacao.
Les fruits dans lesquels ont trouve les grains.
Nous avons découvert le process d'élaboration du cacao et avons eu droit à goutter un cacao chaud.
En fin de visite les filles ont bénéficié d'un masque de beauté de cacao, Michel s'est régalé des bisous.

Après 5 jours passés dans la montagne et ses paysages grandioses nous sommes redescendus à Santa Marta, où s'il n'a pas beaucoup plu, l'eau qui s'est abattue en altitude s'y est retrouvé en grande quantité. Pour voir Santa Marta les pieds dans l'eau cliquer sur le lien https://youtu.be/kASwkamUWcg

Semaine prochaine ce sera Cartagena....

Que le soleil soit avec vous.

dimanche 5 novembre 2017

Reprise du voyage

Après 2 mois de vacances à Bonaire nous avons repris notre voyage. Première étape donc Curacao où nous sommes allés avec nos amis Caroline et Vincent. Après quelques jours d'attente pour passer le Cabo de la Vela, la bonne fenêtre météo s'est enfin présentée pour arriver à ce cap, réputé costaud, le 26/10. Nous avons programmé le départ avec 2 autres bateaux copains, Island Coyote un magnifique Marquise 56 " et Soca un Beneteau 43, superbe également. Nous avons fait les formalités ensemble avec en prime une petite visite de la capitale le 23/10. 




Nous avons tous quitté le mouillage de Spanish Water le 24/10 à 8 h pour un mouillage au nord de Curaçao, Playa Abou. C'était la première fois que nous allions aussi loin dans l'ouest et ce n'est pas fini !....
Au passage nous avons pu admirer Willemstadt où nous faisions les formalités d'entrée et de sortie.

Le bureau de l'immigration est sous le pont...!
 
Le mouillage de Abou est calme et bien protégé. Il faut ça pour passer une bonne nuit en prévision des 30 h de navigation.
Le lendemain les départs se sont échelonnés : 6 h 15 pour Soca, 6 h 30 pour Islands Coyotte et 8 h pour les fainéants de Seayousoon.
191 NM à parcourir dans un vent qui devait être supérieur à 15 nds. En fait la première moitié a été plus faible et le final, comme nous nous y attendions, bien venté. Les arrivées ont été : 15 h pour Island Coyote, 15 h 38 pour Seayousoon et 17 h 15 pour Soca. La meilleure moyenne est donc celle de Seayousoon mais dans le vent fort Island Coyote fait le trou.
Navigation sans difficulté, sauf, tout de même la déchirure, du parasailor sur Seayousoon. Michmich voulait garder la grand voile pour ne pas avoir à l'envoyer au Cabo de la Vela. Grosse erreur, les vagues nous faisant faire quelques belles embardées. Celles-ci provoquaient le dégonflage du parasailor alors que la GV le déventait. Du coup sur une deuxième embardée il s'est accroché un peu partout et la bordure inférieure s'est déchirée. Pas très grave mais réparation obligatoire !
Le pire a été néanmoins évité car les fils se sont pris dans le radar et Michmich commençait à calculer comment monter au mât dans cette mer assez formée. Par miracle en lâchant les écoutes et avec la chaussette descendue jusqu'au-dessus du radar, cette voile très légère s'est libérée.
Moralité, d'avoir gardé la grand voile n'a pas été une bonne idée.
Pour ceux qui ne sont pas spécialistes, le parasailor est une sorte de spinnaker


celui-ci étant la grande voile multicolore gonflée comme un ballon, sur l'avant des voiliers. Quant à la chaussette c'est une invention de Éric Tabarly pour envoyer et étouffer le spinnaker. En fait c'est un tube textile très souple équipé d'un cordage va et vient qui tire "l'étouffoir vers le haut pour que le spi se gonfle ou vers le bas pour l'étouffer et le ranger.

Simple mais il fallait y penser. 
Au programmes des radios ponton, ce cap est présenté comme dangereux. En fait c'est juste une question de tempo par rapport aux prévisions météorologiques. Il suffit d'attendre que les prévisions soient inférieures à 10 nds pour ne pas avoir de problème. Les caps, en général, doivent être programmés avec du temps d'avance.
Pour les images de l' approche du Cabo de la Vela cliquer sur le lien suivant https://youtu.be/qjmm4bXbft8
Comme sur tous les caps que nous avons doublés, les paysages sont désertiques, rocailleux et la mer hachée.
Cliquer sur le lien pour voir la vidéo  https://youtu.be/wjcFOjQVpQQ

Par contre, derrière le cap une immense baie, toujours désertique et aride, mais très accueillante. Le mouillage est parfaitement protégé de la houle mais pas du vent, et il y en a !
 Vidéo du mouillage sur le sien suivant https://youtu.be/7xGd6X3yB7k
C'est d'ailleurs un spot réputé pour le kite. Nous avons même fait la rencontre d'un jeune français qui y séjournait une dizaine de jours, exclusivement pour kiter. À part ça ou la planche à voile il n'y a rien d'autre.
2 restaurants et un bar tout de même.

Tous très bien décorés et colorés, un peu comme les possadas de Gran Roque, mais version Indiennes.

Les chambres de ces possadas sont ammenagées dans des cases qui ne dépareilleraient pas dans certains villages du Clubmed.

Nous avons goûté et apprécié les spécialités des indiens Wayuu, dont l'émietté de raie.
Le petit village est habité par des pêcheurs, les femmes font de l'artisanat et beaucoup d'enfants.
Peu de temps après notre arrivée les hommes d'une famille sont venus au bateau et ont demandé à le visiter. Alors que nous leur avions proposé un café, l'un des adultes a demandé à Michmich de mettre un tee-shirt...


Ils vivent là, sur des terres arides et dans un grand dénûment. Mais avec des sourires des plus accueillants. Seule la monnaie local est acceptée, pas de cartes bleues, pas de dollars, sauf au restaurant où nous avons beaucoup insisté et n'ayant pas de pesos.
 De là, après 2 nuits nous avons rallié Les 5 baies, juste 12 NM avant Santa Marta et après 130 NM de navigation, en bordure du parc naturel  Tayrona.
La première moitié fut très agréable avec 4 h sous spi asymétrique. 
Les images sur le lien suivant https://youtu.be/qjmm4bXbft8
Nous étions partis à 9 h 30, 1 h 30 après nos amis, mais le spi nous à tracter fort. A 14 h nous avions déjà doublé Soca et repris la moitié de l'écart avec Coyote.
A 14 h le vent est passé à plus de 20 nds et le spi a vite été rangé dans son sac. Remplacé par le génois qui nous a tracté presque aussi vite tant ça soufflait bien.
Hélas à partir du milieu de la distance le vent est tombé et les orages sont arrivés. Dans la pétole nous nous sommes fait encercler par des multitudes d'orages. Les éclairs couraient d'un nuage à l'autre, parfois elles tombaient dans l'eau, heureusement assez loin de nous. Très très impressionnant ! Pas question d'aller dormir pour les 2 membres de l'équipage. Nous devions traverser des nuages colossaux, tous noirs qui touchaient l'eau. Impossible de les éviter, car trop grands et complètement immobiles. La traversée de ces systèmes orageux prend un temps fou, nous nous écarquillons les yeux à la recherche d'une éventuelle trouée plus clémente. En vain, c'est tête baissée que nous les traversons. Minuscule fétu de paille dans une immensité disproportionnée.
A 9 h nous avons jeté l'ancre dans un havre de paix, bien réparateur.
Nous y resterons 3 nuits, soit une de plus que nos amis. Nous nous retrouverons plus tard aux San Blas.
Nous profitons de la beauté et de la tranquillité du site avant de rejoindre la civilisation, envoûtante , grouillante, colorée et bruyante de Santa Marta. La marina nous servira de base pour aller visiter, quelques jours chaque semaine, la Colombie, immense et beau pays.....

Que le soleil soit avec vous.