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dimanche 5 novembre 2017

Reprise du voyage

Après 2 mois de vacances à Bonaire nous avons repris notre voyage. Première étape donc Curacao où nous sommes allés avec nos amis Caroline et Vincent. Après quelques jours d'attente pour passer le Cabo de la Vela, la bonne fenêtre météo s'est enfin présentée pour arriver à ce cap, réputé costaud, le 26/10. Nous avons programmé le départ avec 2 autres bateaux copains, Island Coyote un magnifique Marquise 56 " et Soca un Beneteau 43, superbe également. Nous avons fait les formalités ensemble avec en prime une petite visite de la capitale le 23/10. 




Nous avons tous quitté le mouillage de Spanish Water le 24/10 à 8 h pour un mouillage au nord de Curaçao, Playa Abou. C'était la première fois que nous allions aussi loin dans l'ouest et ce n'est pas fini !....
Au passage nous avons pu admirer Willemstadt où nous faisions les formalités d'entrée et de sortie.

Le bureau de l'immigration est sous le pont...!
 
Le mouillage de Abou est calme et bien protégé. Il faut ça pour passer une bonne nuit en prévision des 30 h de navigation.
Le lendemain les départs se sont échelonnés : 6 h 15 pour Soca, 6 h 30 pour Islands Coyotte et 8 h pour les fainéants de Seayousoon.
191 NM à parcourir dans un vent qui devait être supérieur à 15 nds. En fait la première moitié a été plus faible et le final, comme nous nous y attendions, bien venté. Les arrivées ont été : 15 h pour Island Coyote, 15 h 38 pour Seayousoon et 17 h 15 pour Soca. La meilleure moyenne est donc celle de Seayousoon mais dans le vent fort Island Coyote fait le trou.
Navigation sans difficulté, sauf, tout de même la déchirure, du parasailor sur Seayousoon. Michmich voulait garder la grand voile pour ne pas avoir à l'envoyer au Cabo de la Vela. Grosse erreur, les vagues nous faisant faire quelques belles embardées. Celles-ci provoquaient le dégonflage du parasailor alors que la GV le déventait. Du coup sur une deuxième embardée il s'est accroché un peu partout et la bordure inférieure s'est déchirée. Pas très grave mais réparation obligatoire !
Le pire a été néanmoins évité car les fils se sont pris dans le radar et Michmich commençait à calculer comment monter au mât dans cette mer assez formée. Par miracle en lâchant les écoutes et avec la chaussette descendue jusqu'au-dessus du radar, cette voile très légère s'est libérée.
Moralité, d'avoir gardé la grand voile n'a pas été une bonne idée.
Pour ceux qui ne sont pas spécialistes, le parasailor est une sorte de spinnaker


celui-ci étant la grande voile multicolore gonflée comme un ballon, sur l'avant des voiliers. Quant à la chaussette c'est une invention de Éric Tabarly pour envoyer et étouffer le spinnaker. En fait c'est un tube textile très souple équipé d'un cordage va et vient qui tire "l'étouffoir vers le haut pour que le spi se gonfle ou vers le bas pour l'étouffer et le ranger.

Simple mais il fallait y penser. 
Au programmes des radios ponton, ce cap est présenté comme dangereux. En fait c'est juste une question de tempo par rapport aux prévisions météorologiques. Il suffit d'attendre que les prévisions soient inférieures à 10 nds pour ne pas avoir de problème. Les caps, en général, doivent être programmés avec du temps d'avance.
Pour les images de l' approche du Cabo de la Vela cliquer sur le lien suivant https://youtu.be/qjmm4bXbft8
Comme sur tous les caps que nous avons doublés, les paysages sont désertiques, rocailleux et la mer hachée.
Cliquer sur le lien pour voir la vidéo  https://youtu.be/wjcFOjQVpQQ

Par contre, derrière le cap une immense baie, toujours désertique et aride, mais très accueillante. Le mouillage est parfaitement protégé de la houle mais pas du vent, et il y en a !
 Vidéo du mouillage sur le sien suivant https://youtu.be/7xGd6X3yB7k
C'est d'ailleurs un spot réputé pour le kite. Nous avons même fait la rencontre d'un jeune français qui y séjournait une dizaine de jours, exclusivement pour kiter. À part ça ou la planche à voile il n'y a rien d'autre.
2 restaurants et un bar tout de même.

Tous très bien décorés et colorés, un peu comme les possadas de Gran Roque, mais version Indiennes.

Les chambres de ces possadas sont ammenagées dans des cases qui ne dépareilleraient pas dans certains villages du Clubmed.

Nous avons goûté et apprécié les spécialités des indiens Wayuu, dont l'émietté de raie.
Le petit village est habité par des pêcheurs, les femmes font de l'artisanat et beaucoup d'enfants.
Peu de temps après notre arrivée les hommes d'une famille sont venus au bateau et ont demandé à le visiter. Alors que nous leur avions proposé un café, l'un des adultes a demandé à Michmich de mettre un tee-shirt...


Ils vivent là, sur des terres arides et dans un grand dénûment. Mais avec des sourires des plus accueillants. Seule la monnaie local est acceptée, pas de cartes bleues, pas de dollars, sauf au restaurant où nous avons beaucoup insisté et n'ayant pas de pesos.
 De là, après 2 nuits nous avons rallié Les 5 baies, juste 12 NM avant Santa Marta et après 130 NM de navigation, en bordure du parc naturel  Tayrona.
La première moitié fut très agréable avec 4 h sous spi asymétrique. 
Les images sur le lien suivant https://youtu.be/qjmm4bXbft8
Nous étions partis à 9 h 30, 1 h 30 après nos amis, mais le spi nous à tracter fort. A 14 h nous avions déjà doublé Soca et repris la moitié de l'écart avec Coyote.
A 14 h le vent est passé à plus de 20 nds et le spi a vite été rangé dans son sac. Remplacé par le génois qui nous a tracté presque aussi vite tant ça soufflait bien.
Hélas à partir du milieu de la distance le vent est tombé et les orages sont arrivés. Dans la pétole nous nous sommes fait encercler par des multitudes d'orages. Les éclairs couraient d'un nuage à l'autre, parfois elles tombaient dans l'eau, heureusement assez loin de nous. Très très impressionnant ! Pas question d'aller dormir pour les 2 membres de l'équipage. Nous devions traverser des nuages colossaux, tous noirs qui touchaient l'eau. Impossible de les éviter, car trop grands et complètement immobiles. La traversée de ces systèmes orageux prend un temps fou, nous nous écarquillons les yeux à la recherche d'une éventuelle trouée plus clémente. En vain, c'est tête baissée que nous les traversons. Minuscule fétu de paille dans une immensité disproportionnée.
A 9 h nous avons jeté l'ancre dans un havre de paix, bien réparateur.
Nous y resterons 3 nuits, soit une de plus que nos amis. Nous nous retrouverons plus tard aux San Blas.
Nous profitons de la beauté et de la tranquillité du site avant de rejoindre la civilisation, envoûtante , grouillante, colorée et bruyante de Santa Marta. La marina nous servira de base pour aller visiter, quelques jours chaque semaine, la Colombie, immense et beau pays.....

Que le soleil soit avec vous.

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